vendredi 1 octobre 2010

C'est ça que je dis (parce que c'est chaque jeudi !) : tome 7

RTL2 TRICHE TOUJOURS UN PEU
Vous écoutez RTL2, le petit frère non luxembourgeois de cette station qui diffuse Les grosses têtes depuis l’après guerre ? Si vous répondez non, vous avez bien de la chance. Personnellement, à l’heure où je me rase en pensant à rien de particulier ma fois, je gobe malgré moins la logorrhée navrante du tandem Laurent Nicolas & Agathe Lecaron, lesquels sont persuadés de nous déverser du son pop-rock car « RTL2 ce n’est pas de la radio, c’est de la musique » en nous gratifiant chaque matin ou presque d’un Indochine version « Trois nuits par semaine » qui donnerait au plus romantique d’entre nous des envies de meurtre sur animateur radiophonique décérébré.
Plutôt que de subir passivement, je n’ai qu’à tourner la molette et passer à une autre station. Je suis bien d’accord avec ça. Mais c’est que je m’en voudrais beaucoup de manquer les informations avec l’impayable Roger Fabre. Nous allons revenir vers ce journaliste fantôme qui n’honore pas la profession. Mais, pour comprendre où je veux en venir, il faut d’abord s’intéresser aux fréquences de RTL2.
RTL2 Nantes émet sur Nantes même s’il pleut et RTL2 Bordeaux rayonne dans la cité girondine, c’est d’une logique implacable. Sauf que, chez nous, tout au Sud, c’est une autre paire d’antennes. Nous avons un RTL2 Languedoc-Roussillon avec un animateur et une journaliste basés à Perpignan et un RTL2 Agde-Béziers laissant croire que l’invasion touristique estivale et littorale obligerait à une activité de pleine saison spécifique au seul Est héraultais.
Et Montpellier dans tout ça ? Nous sommes rattachés à RTL 2 Méditerranée. Pourquoi pas ! Sauf que la zone couverte va d’Avignon à Montpellier en passant par Tarascon et Arles avec un Roger Fabre donc que l’on imagine aller de Vaucluse en Hérault tel un journaliste en herbes… de Provence ! En fait, il est sagement planqué au bas des Alpilles.
Avez-vous déjà vu un journaliste de RTL2 assister à des conférences de presse, des poses de la première pierre, à des coupures de ruban, à des rencontres sportives, sur la piste d’un fait-divers retentissant ou en plein travail d’investigation dans le Clapas ? Non. Et pourtant, chaque matin, dans le poste, notre reporter fait comme si. Sans honte, il fait croire à tous ses auditeurs qu’il a récolté lui-même l’information la veille ou le matin à la première heure en crapahutant sur le pavé montpelliérain stylo à la main, nagra sur l’épaule et avec une fierté souriante.
A RTL2 Méditerranée, peu importe qui a recueilli l’information et l’a traitée. On se sert gaillardement sur le site internet des quotidiens régionaux et tout va bien. On pille, on cite très peu souvent sa source et on s’emmerde le moins possible. C’est l’anti école de journalisme par excellence. La déontologie ? La déonto quoi ? Le tout, c’est de balancer les news vite fait Coco parce que Paris reprend l’antenne après le décrochage. Le technicien est déjà prêt à envoyer le dernier opus de Raphaël.
Dans une autre vie pas si lointaine, je me souviens d’un fou rire matinal à la suite duquel j’avais mis du savon à barbe plein le miroir de la salle de bains. Nous étions le 1er avril et notre Roger Fabre en fit une belle. Toujours taquine, la presse aime ce jour-là glisser un poisson gros comme le bras dans les colonnes avec plus ou moins de tact. Tout est affaire d’écriture et le canular est démenti le lendemain. Ce jour-là, nous avions essayé de convaincre le lecteur de la candidature de Montpellier pour les Jeux Olympiques de 2024... C’était gros mais pas suffisamment pour les mailles du filet de nouvelles de RTL2 qui goba goulûment cette fausse information sportive non vérifiée.
Oh, j’entends d’ici les Cassandre ! Non, je ne brise pas ce que j’aime toujours au fond de moi. Mais j’ai quand même le droit d’écrire que certains ne jouent pas le jeu et trichent ouvertement non ? D’ailleurs Roger Fabre, je ne lui en veux même pas. Il est prisonnier d’un système mal agencé qui fait qu’il serait le premier à se féliciter d’avoir un collaborateur qui fait le travail à Montpellier.
En attendant, je connais plus d’un confrère qui, chaque matin reconnaissant des titres de leur cru, ont envie de lui faire une grosse tête…

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